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La Maison Louis Carré, le fonctionnalisme humain
À Bazoches-sur-Guyonne, à travers un petit chemin escarpé au milieu d’une myriade d’arbres, la maison Louis Carré, dessinée par Alvar Aalto, incarne une idée rare de la modernité : une architecture fonctionnelle, mais profondément discrète et humaine. Alvar Aalto y déploie un art de vivre où chaque espace semble pensé pour accompagner les gestes du quotidien. Rien de spectaculaire, tout respire la justesse, à sa place humble et sans artifices.
Contrairement à la froide transparence de la Glass House du génial Philip Johnson, Aalto choisit ici la chaleur du bois, la douceur de la lumière, l’intimité du lieu. Sa maison se confond dans le paysage, épouse la pente qui révèle une piscine inattendue. Le fonctionnalisme n’est ici plus un dogme, mais un langage au service du confort et de la sensibilité. Son fonctionnalisme n’est pas une théorie mais une manière d’habiter : un équilibre entre rigueur et émotion, entre ligne et matière.
L’ensemble du mobilier et des luminaires provient d’Artek, la marque qu’il avait fondée avec son épouse Elissa pour additionner l’art et le fonctionnel. Chaque objet, du fauteuil aux lampes, s’intègre naturellement à l’espace, comme une extension de la maison elle-même, comme un prolongement naturel des matières qui enrobent la maison.
Plus qu’une villa d’architecte, la maison Louis Carré est une leçon de mesure. Une architecture qui ne cherche pas à briller, mais à être habité simplement.











